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Les trois personnages, intégrant à la fois traditions ancestrales religieuses et une forme de transgression contemporaine de celles-ci, sont tous trois très solides quant aux données anthropologiques qu’ils ont acquises de tradition familiale, tous trois francophones, et polyvalents. Ces trois musiciens – chanteurs – danseurs se sont rencontrés à Essaouira; lors de l’Arbre à Palabres de l’Alliance Franco-Marocaine, notamment ; où ils ont pu échanger sur le destin croisés de leurs ancêtres tutélaires et spirituels.
Le candomblé Brésilien du multi-percussionniste Jorge Bezzera sert l’esprit des mers « Yemaya », Haïti avec le prêtre vaudou et danseur contemporain Erol Josué, incarne « Agoué ». Enfin, le Maroc du maalem Gnawa Hassan Boussou est celui du saint, du Djinn, Sidi Moussa – associé à Moïse- maître de la mer et protecteur des marins, si puissant dans l’ancien Port de Tombouctou, qu’est Essaouira. La création est l’occasion d’un spectacle intimiste intégrant danse, chant, tambours, incantations, jeu d’objets et de lumière ainsi qu’un fond documentaire sonore et visuel (cérémonie vaudou notamment, tournée en 1947 par Maya Deren) qui étaye discrètement l’édifice.
Les Dieux de la mer, Essaouira (mai 2012)