Le chanteur Osvaldo Peredo est une figure mythique de l’underground tanguero de Buenos Aires, cette scène alternative où paillettes, technicité des ballets, maquillages outranciers et voix dramatiques sont bannis. Loin des boites à tango pour touristes, Osvaldo Peredo, qui a vécu l’âge d’or des années 1940-50, chante pour ne pas mourir, pour raconter la vie, pour transmettre aux nouvelles générations : un personnage de tango à lui tout seul.
A plus de 80 ans (il est né en 1930 à Buenos Aires), Osvaldo vient d’enregistrer son second album avec la Orquesta Tipica Almagro, formée de jeunes musiciens de 50 ans ses cadets.
Osvaldo Peredo se souvient du jour de la mort de Gardel. Il avait 5 ans, et il en reste inconsolé, écoutant toujours les disques de celui qui « ne se pose jamais en chanteur, chante comme s’il se rasait », à l’instar de son autre grand modèle, Edmundo Rivero. Tenant de l’interprétation des tangos au sens le plus dramaturgique, il n’hésite pas à jouer de manière expressive pour faire sentir toute la poésie des tangos qu’il chante droit dans les yeux des spectatrices (Rubi, Ventanita de Arrabal, Ventarrón, Sin lágrimas, Sur, La luz de un fósforo…), ne dédaignant pas les tangos plus contemporains comme Canción de ausencia (paroles Roberto Lambertucci, muqiue Roberto Pansera) ou Pompeya no olvida (paroles Alejandro Szwarcman, musique Javier Gonzalez, 1998) qui traite des disparus pendant la dictature.
Il a fait tous les métiers, de joueur de football en Colombie à mannequin au Vénézuela en passant par peintre en bâtiment, gardien d’immeuble ou taxi à Buenos Aires. Mais le tango ne l’a jamais quitté, depuis qu’il chantait à 20 ans le répertoire de Pugliese dans un orchestre amateur de Pompeya qui animait des bals pour 2000 personnes. Dans les années 70, il ouvre les soirées d’un des rares lieux de tango qui subsiste à Buenos Aires, El Rincón de los artistas , où se produisent entre autres Roberto Goyeneche, Alberto Morán, Nelly Omar.
Mais c’est comme chanteur résident du Boliche de Roberto depuis 1998, accompagné du guitariste Leandro Nikitoff (28.04.1977) qu’il devient l’icône de très nombreux jeunes chanteurs et musiciens, dont certains lui ont composé des arrangements, comme le pianiste et compositeur Juan Pablo Gallardo (21.05.1980) ou l’ont invité à participer à leurs albums (34 puñaladas, Ariel Ardit, Amores tango…). Véritable chanteur de bar, se rémunérant le plus souvent au chapeau, commençant son tour de chant à minuit passé malgré son âge, Osvaldo Peredo est l’incarnation du chanteur de cabaret qui vit les tangos qu’il raconte : « Je chante pour qu’on me croit. Je chante, je raconte une histoire, et j’entends être crédible ! ».
DERNIERS CONCERTS PUBLICS
*Avec Amores Tangos – le 18 août 2013 au Centro de Exposiciones
*Avec Hernan « Cucuza » Castiello, Walter « el Chino » Laborde, Guillermo Fernandez, concert « Ronda de cantores » – le 17 août 2013 à la Usina del Arte.
*Avec l’orchestre OJOS de TANGO pour la grande Milonga de clôture du Festival de Tango de la Ville de Buenos Aires – le 25 août 2013 au Centro de Exposiciones.
DISCOGRAPHIE
Tangos de siempre (RGS music, 2006)
Osvaldo Peredo con la Orquesta Tipica Almagro (Almagro tangoclub, 2013).
REVUE DE PRESSE FRANCAISE
Portait-rencontre à l’occasion de sa venue en France en octobre 2013, NovaPlanet, 27 septembre 2013.
REVUE DE PRESSE ARGENTINE
Interview croisée de Osvaldo Peredo et Ariel Ardit, à l’occasion de la journée nationale du tango, quotidien La Nación, 7 décembre 2004.
Agence de presse télam, 27 mars 2013
Interview à l’occasion de la sortie du disque “Tango”, quotidien Pagina 12, 24 septembre 2009
Interview à l’occasion de la sortie de l’album Osvaldo Peredo con la Orquesta Tipica Almagro, dans la revue Punto tango, 10 mai 2013.
Portrait d’Osvaldo Peredo dans le quotidien Pagina 12, 21 avril 2013 :
Portrait d’Osvaldo Peredo dans le quotidien Clarin, 29 septembre 2013
Article à l’occasion de la sortie de l’album Tipica de Almagro, quotidien Tiempo Argentino, 31 mars 2013
SONS
TOUTES LES INFOS SUR LA SOIREE CABARET TANGO D’OSVALDO PEREDO LE 14 OCTOBRE 2013.
Guitariste autodidacte, Moscato Luna est le célèbre comparse du chanteur Hernan ‘Cucuza’ Castiello, avec qui il a fondé en 2006 le cycle de concert El tango vuelve al barrio (le tango revient dans les quartiers) au bar El faro dans le quartier de Villa Urquiza, qui a révolutionné, avec quelques autres, la manière de jouer et d’écouter du tango en dehors du circuit commercial.
Moscato Luna est connu et reconnu pour ses talents d’accompagnateur de chanteurs de folklore et de tango. Il a notamment accompagné Nina Miranda, Nelly Vázquez, Rubén Juárez, Jorge Vidal, Juan Carlos Godoy, Reinaldo Martin, Enrique Dumas, Oscar Ferrari et Nelly Omar. Aujourd’hui, il jour régulièrement avec Lidia Borda, Alberto Podesta, Ariel Ardit, El Negro Falótico, Walter “Chino” Laborde, Juan Villarreal et…. Osvaldo Peredo.
DISCOGRAPHIE
Cucuza y Moscato, El TANGO vuelve al Barrio..!!!, en vivo (El Faro, 2010).
Comme premier guitariste et direction:
El cantor de Buenos Aires José Ángel Trelles, Cantor Nacional (Nuestras guitarras, 2007).
Alfredo Piro y Guitarra Negra, Milongas de la A a la Z (2010).
Nahuel Fusco, Haciendo pie en Buenos Aires (2012).
Moscato et Osvaldo Peredo. crédit photo : Elsa Broclawski